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Embolie pulmonaire : place à la scintigraphie pulmonaire - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.761 
H. Janah , W. El Khettabi, H. Jabri, H. Afif
 Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie fréquente, grave, multifactorielle, en l’absence de signe clinique pathognomonique, la démarche diagnostique repose sur l’évaluation de la probabilité clinique associée à la réalisation d’examens complémentaires.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective de janvier 2013 à juin 2016, portant sur 30 patients suspectés d’EP avec D-dimères (+) et angioscanner (−), répartis en deux groupes : groupe (A) de11 patients avec scintigraphie pulmonaire de perfusion (+) et groupe (B) de19 patients avec scintigraphie pulmonaire de perfusion (−) ou (intermédiaire). La scintigraphie a été réalisée chez tout patient qui a gardé une symptomatologie respiratoire sans étiologie apparente. À noter que l’angioscanner disponible dans notre structure est à 16 barrettes. Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de la scintigraphie pulmonaire chez des patients avec probabilité clinique intermédiaire ou forte (score de Wells) et un angioscanner (−).

Résultats

Sur 30 patients suspectés d’embolie pulmonaire chez qui l’angioscanner thoracique était non contributif, les résultats de la scintigraphie pulmonaire étaient les suivants : la moyenne d’âge est de 52 ans dans le groupe (A) et de 40 ans dans le groupe (B) avec une prédominance masculine dans les deux groupes, le sex-ratio H/F : 1,2 dans le groupe (A) et 1,1 dans le groupe (B). Les antécédents pathologiques du groupe (A) sont dominés par la BPCO (25 %), la neurobehçet chez un seul patient et ATCD d’embolie pulmonaire chez un seul patient. Les antécédents pathologiques chez le groupe (B) sont dominés par l’hypertension pulmonaire (10 %), BPCO (12 %), tuberculose pulmonaire chez 6 %, lupus chez 6 %, Behçet chez 10 %, cancer chez 3 % et chirurgie récente chez 3 % des patients. Les manifestations cliniques chez le groupe (A) sont dominés par la dyspnée (78 %) suivie par la douleur basithoracique (11 %) et l’hémoptysie (11 %). Dans le groupe (B) : la dyspnée (89 %), douleurs basithoraciques (48 %), hémoptysie (13 %). La prise en charge thérapeutique a été basée sur l’héparine à bas poids moléculaire avec relais par les antivitamines K. L’évolution a été favorable dans 93 % des cas et 7 % de cas de décès.

Conclusion

On note à travers ce travail qu’une scintigraphie pulmonaire a un apport non négligeable dans le diagnostic de l’embolie pulmonaire quand on est devant l’association de la probabilité clinique intermédiaire est forte et l’absence de diagnostic alternatif plus probable.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A308-A309 - janvier 2017 Retour au numéro
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